L’Afrique présente la population la plus jeune du monde. Cependant, le taux de chômage de ses jeunes tourne autour de 60% avec une variabilité forte selon les pays. Les différents gouvernements africains se sont toujours attelés, avec un succès relatif à entreprendre des programmes de réduction de la pauvreté et de l’accès à la formation et à l’emploi des jeunes[1].

Au Sénégal, le président Macky Sall a lancé en février 2013 un programme visant à créer 30 000 emplois en un an et éventuellement 300 000 avant 2017. Au Togo, le Plan National de Développement (PND) lancé en 2018 a pour objectif de transformer structurellement l’économie, pour une croissance forte, durable, résiliente, inclusive, créatrice d’emplois décents pour tous et induisant l’amélioration du bien-être social. 1 million d’emplois dont 500 000 directs, sont entre autres les cibles à atteindre à l’horizon 2022.

L’engagement des gouvernements africains et leurs actions pour l’atteinte des objectifs de développement durable pourrait constituer un levier indispensable aux problématiques de chômage des jeunes africains. Les ODD représentent d’énormes opportunités d’investissement, et l’ONU estime que leur réalisation pourrait ouvrir 12 000 milliards de dollars d’opportunités de marché et 380 millions d’emplois d’ici 2030[2].

Ainsi une concentration des efforts politiques et économiques de ces pays à atteindre entre autres l’objectif n°4 qui promeut l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie pourrait renverser la tendance.

A cet effet l’atteinte des cibles ci-dessous ne pourra se passer de la promotion des formations universitaires et surtout professionnelles capables de produire des compétences locales en ingénierie et en technicité, étant donné que l’Afrique a besoin d’une main d’œuvre qualifiée pour développer, créer, maintenir et performer localement ses secteurs économiques prépondérantes (agriculture, mine, tourisme, transport, culture, etc.)

• 4 D’ici à 2030, augmenter considérablement le nombre de jeunes et d’adultes disposant des compétences, notamment techniques et professionnelles, nécessaires à l’emploi, à l’obtention d’un travail décent et à l’entrepreneuriat (ONU)
• c D’ici à 2030, accroître considérablement le nombre d’enseignants qualifiés, notamment au moyen de la coopération internationale pour la formation d’enseignants dans les pays en développement, surtout dans les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement (ONU)

Le forum international de Lomé intitulé « Erasmus Afrique-Monde pour les formations professionnelles, les métiers et l’employabilité »  dont la première édition se tiendra à Lomé au Togo du 20 au 22 avril 2023 vise à mieux valoriser les filières professionnelles pour soutenir l’insertion des jeunes et créer une nouvelle dynamique dans la transformation de la formation professionnelle afin de répondre au besoin de l’économie réelle et nouvelle. Il s’inscrit pleinement dans les enjeux actuels pour l’Afrique 2030, et pleinement cohérent avec les politiques nationales. Également, ce forum est en phase avec le discours des présidents E. Macron et P. Talon lors du voyage du premier au Bénin (août 2022). Travailler au renforcement de la qualité des formations professionnelles des jeunes africains par la coopération Sud-Nord/Nord-Sud, mettre en place le transfert de compétences dans une logique partenariale gagnante et équitable, dans des secteurs identifiés comme émergents, vivier d’emplois. Tel est le fondement même du forum de Lomé, organisée par TDIF Think Tank et ses partenaires de l’Afrique, de France et du Québec. Il sera un espace de rencontres entre acteurs des formations professionnelles et jeunes aux profils variés pour « préparer ce monde de demain qui dès aujourd’hui s’impose ».

Toutes les informations sur le Forum de Lomé du 20 au 22 avril 2023 via ce lien (Lien du site internet du forum de Lomé)